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textes sur l'enfant

La continence

Publié le par Cathy

Article rédigé par : Miriam Rasse avec Marjolaine Allard
 
 
PUBLIÉ LE 11 MAI 2021
MIS À JOUR LE 11 MAI 2021

 

La continence, une acquisition qui demande temps et maturité
Le mot « continence » est utilisé plutôt que le mot « propreté », qui sous-entendrait qu’avant cette acquisition les enfants seraient « sales ». La continence ne s’enseigne pas à l’enfant, il va en faire l’acquisition par lui-même, comme la marche. Ce n’est pas en faisant marcher l’enfant qu’il marchera, ni en le mettant sur le pot qu’il sera continent. Nous pouvons faire confiance à l’enfant, dans son rythme de développement. Ne pas accélérer cette acquisition permet d’éviter que des angoisses soient associées à la continence. Ce qui ne signifie pas s’en désintéresser. Au contraire ! Ces choix s’inscrivent dans la pédagogie piklérienne. Explications de Miriam Rasse, psychologue.
L’acquisition de la continence : un long processus
A la naissance, la construction du cerveau du bébé n’est pas encore achevée. L’être humain est génétiquement « programmé » pour être continent, cependant, à la naissance, les connexions entre les neurones nécessaires ne se sont pas encore faites, et sont amenées à se développer. L’acquisition de la continence nécessite une maturation du système nerveux qui touche différents domaines.

Une maturité motrice pour agir volontairement sur ses sphincters
Les sphincters sont des muscles internes qui contrôlent l’évacuation des urines et des selles. Ces muscles fonctionnent d’abord de manière « automatique » (réflexe), puis l’enfant va prendre conscience de leur existence et essayer d’en maîtriser volontairement le fonctionnement. Comme pour la marche – entre le moment où l’enfant fait ses premiers pas et celui où il court – il faut du temps à l’enfant pour exercer cette nouvelle capacité et la maîtriser. A titre indicatif, on pense que l’enfant découvre cette capacité d’agir sur ses sphincters lorsqu’il a la capacité de monter un escalier debout (c’est-à-dire aux alentours de 18 mois).

Une maturité affective et psychologique pour pouvoir accepter de perdre une partie de lui tout en préservant son intégrité
Dans le développement de l’enfant, le moment de cette acquisition correspond à la période où il prend conscience de lui-même, ce qui se manifeste par des comportements d’opposition (il dit « non » pour dire qu’il existe et qu’il tient à maîtriser, contrôler ce qui le concerne) : c’est une « période d’affirmation de soi ». L’enfant se sent vraiment être lui-même, a conscience de son identité lorsqu’il se nomme à la première personne (« je »), entre 2 ans 1/2 et 3 ans 1/2.
De plus, pendant cette période, il va construire son unité corporelle, en rassemblant les différentes parties du puzzle de son schéma corporel (le petit enfant découvre progressivement les différentes parties de son corps : ses mains, ses pieds, ses membres, son visage, son dos…). On pense que l’enfant a construit cette unité corporelle quand il sait, de lui-même, dessiner un rond fermé, c’est aussi aux alentours de 3 ans.
Perdre une partie de lui-même (urine, selle) alors qu’il n’est pas encore sûr de l’unité de son corps et de sa personne est très inquiétant pour lui. On peut mesurer l’intensité de cette inquiétude lorsqu’il arrive à l’enfant de faire une selle dans le bain : il réagit par une peur panique qui peut l’amener à refuser de prendre un bain pendant plusieurs jours ; peur de perdre une partie de lui-même et celle de perdre le contrôle de son corps : quelque chose présent à l’intérieur de son corps sort sans pouvoir être maîtrisé. Ou lors de la première production d’une selle dans le pot qui a été décrite comme « le choc du premier caca ». Des études faites à l’institut Pikler ont montré qu’un temps de plusieurs jours à plusieurs semaines pouvait être observé entre la production de la première selle dans le pot et les suivantes... le temps de se remettre de ce « choc ».
Progressivement, l’enfant va devoir accepter de se séparer d’une partie de lui-même, accepter que quelque chose lui échappe, tout en gardant le contrôle de son corps, en maîtrisant le fonctionnement de ses sphincters. Ce qu’il pourra faire sans inquiétude, quand il s’y sentira prêt !

Une maturité intellectuelle et sociale
Exerçant un contrôle sur ses sphincters, l’enfant va avoir à se conformer à des habitudes sociales, culturelles : ces besoins se font dans un lieu spécifique (dans les toilettes, sur un pot ou des WC). Cela lui demande tout un travail de coordination (intellectuelle) : identifier son besoin, se retenir pour aller le faire dans le lieu dédié. On peut constater ce travail d’anticipation quand les enfants vont aux toilettes en marchant avec leur pantalon déjà baissé !
C’est pourquoi, dès la présentation du pot, il serait intéressant de lui attribuer une place fixe dans les toilettes ou dans la salle de bain : l’enfant comprendra que ce n’est pas un objet qu’il peut transporter dans toutes les pièces de la maison, ni utiliser comme un jouet…
Le petit enfant n’éprouve pas de dégoût envers ses selles : c’est même pour lui un bien précieux qui vient de lui : l’enfant peut jouer avec ses selles comme avec de la pâte à modeler, ne pas avoir envie de vider le pot dans les toilettes… Il va aussi avoir à apprendre comment se comporter avec ses productions.
Pour satisfaire son intérêt, tout en intégrant les règles culturelles, on peut lui donner le temps de regarder ce qu’il y a dans sa couche et de le nommer ; et lui proposer de jeter lui-même sa couche ou vider son pot dans les toilettes...


Comment accompagner l’enfant dans ce processus
Même si le jeune enfant a la capacité de réaliser par lui-même cette acquisition au fur et à mesure de sa maturation, l’intérêt des adultes de son entourage et la reconnaissance de ses progrès à chacune des étapes qui jalonnent ce développement, lui seront d’un précieux soutien. Dans la construction de l’autonomie, faire par soi-même ne signifie pas « être tout seul » !
Le repérage de ces différentes étapes sera aussi un soutien pour les adultes qui, constatant les avancées de l’enfant dans ce processus, pourront être rassurés de la mise en route de cette acquisition et être moins impatients !

Mettre en mots ce que l’enfant fait ou ressent
L’enfant commence par se rendre compte que quelque chose, en lui, passe du dedans au dehors : on peut voir des enfants avec un regard « tourné vers l’intérieur », être à l’écoute de ce qui se passe dans leur corps. Un mot de l’adulte peut l’aider à nommer ce qui se passe en lui : « tu es est train de faire pipi, caca dans ta couche » et lui donne des mots pour identifier puis signaler ce qui se passe en lui (les enfants vont ensuite informer l’adulte de ce qu’il a fait dans sa couche).

L' enfant va ensuite avoir de l’intérêt pour ce qu’il y a dans sa couche, pour ce qui se passe dans les toilettes. On peut alors lui proposer un pot, en lui indiquant qu’il pourra bientôt l’utiliser. Sans que cet objet devienne un jouet, l’enfant aura envie d’expérimenter ce nouveau matériel (s’asseoir dessus… même avec sa couche, y mettre dessus une poupée ou son doudou) : il découvre l’objet mais ne sait pas encore comment quelque chose peut arriver dedans !

L’adulte propose mais n’impose pas
C’est lorsque sa couche reste sèche pendant quelques heures (capacité de se retenir), qu’il est possible de lui proposer d’aller sur le pot. Ce doit être une proposition et pas une obligation ! De plus, il n’est pas nécessaire de demander à l’enfant de rester longtemps sur le pot. Lui donner un livre ou un jeu pendant qu’il est sur le pot ne l’aide pas à être à l’écoute des besoins de son corps : l’enfant doit apprendre à identifier ses besoins (j’ai envie de faire pipi, caca) et à faire fonctionner ses sphincters pour satisfaire ce besoin (se retenir = fermer ses sphincters ; puis les ouvrir pour faire sur le pot. C’est un travail de coordination complexe et, parfois, les enfants font dans leur couche juste après avoir été sur le pot… ce qui agace parfois les adultes qui trouvent que l’enfant le « fait exprès ». En fait, c’est juste le temps nécessaire à l’enfant pour mettre en route ce fonctionnement de ses sphincters qui n’est pas encore bien maîtrisé).
Lors de cette étape, les enfants mettent souvent en scène leurs intérêts et questionnements relatifs à cette acquisition, dans des jeux symboliques : ils peuvent jouer à changer les couches d’une poupée, d’une peluche, d’une figurine, ou à les mettre sur le pot… Cette étape se situe souvent après 2 ans, et même plutôt entre 2 ans 1/2 et 3 ans 1/2.

Ritualiser les moments de change
Il est important de ritualiser le moment du change. Plus les moments de soin sont ritualisés, plus l’acceptation des règles peut se faire, notamment dans cette « période d’affirmation » pendant laquelle le temps de change peut devenir conflictuel avec l’enfant.
Proposer à l’enfant de jeter lui-même sa couche dans la poubelle ou de se laver lui-même, permet de le rendre acteur dans le soin, de ne pas se sentir « dépossédé » d’une partie de lui et du contrôle sur son corps.
Ce n’est pas en enlevant ses couches à l’enfant qu’il va apprendre à devenir « propre » ! Comme ce n’est pas en mettant des chaussures à l’enfant qu’il va apprendre à marcher. C’est un processus interne sur lequel on peut peu agir… si ce n’est en exerçant « une pression » (pas toujours consciente ni explicite) sur lui. L’enfant percevant les attentes de son entourage peut essayer de les satisfaire pour préserver la qualité des relations avec ses proches. Mais, l’accélération de cette acquisition lui demande beaucoup d’énergie, ce qui peut avoir des retentissements sur son humeur, sur la qualité de ses activités ou de son sommeil.

Continence : accidents et régressions
L’enfant est décrit comme « continent » quand il est capable d’identifier son besoin, de se retenir, d’aller de lui-même aux toilettes.
L’enfant doit pouvoir décider s’il veut ou pas mettre une couche. Garder une couche peut le sécuriser (et, l’inciter à l’enlever, peut l’insécuriser), et le tranquilliser s’il ne se sent pas obligé de monopoliser toute son attention pour se retenir : un enfant qui ne porte pas de couches à la maison, peut exprimer le besoin d’en mettre une quand il sort, ou quand il est à la crèche où il est très sollicité par les activités à sa disposition et les rencontres avec d’autres enfants…
Certains enfants ne sont pas du tout gênés par une selle dans leur couche et semblent même avoir du plaisir à la garder, probablement pour ne pas avoir à se séparer d’une partie d’eux-mêmes. Certains enfants, aussi, préfèrent remettre une couche pour faire une selle (ce qui montre qu’ils identifient tout à fait bien leur besoin) alors qu’ils savent utiliser le pot pour uriner.

Lorsque l’enfant est continent pendant la journée, s’il a pu faire cette acquisition à son rythme, il y a en général, peu d’« accidents ». Lorsqu’il y en a trop, c’est probablement que l’enfant n’y était pas encore tout à fait prêt.
Comme pour toute acquisition, il peut y avoir des « retours en arrière » (comme un enfant qui marche peut à nouveau se déplacer à 4 pattes), soit parce que cette acquisition est encore nouvelle et pas tout à fait installée, soit parce que l’enfant est émotionnellement fragilisé par un événement survenu dans sa vie (séparation, naissance d’un bébé dans la famille, déménagement…). Ces régressions sont souvent passagères et sont à accepter comme un phénomène normal de ce processus (peut-être que, temporairement, un enfant aura besoin de remettre des couches alors qu’il n’en avait plus) : ce qui est important, c’est que l’enfant se sente en sécurité dans son corps et dans ses relations avec son entourage. Parents et professionnels peuvent échanger sur ces sujets, dans une alliance commune pour chercher, ensemble, ce qui peut être le plus favorable pour cet enfant-là, à ce moment-là. L’enfant sera sensible à ce souci partagé et à cette confiance mutuelle entre ses parents et les professionnels, même si ses expériences peuvent ne pas être les mêmes chez lui et à la crèche (quant au port des couches, par exemple).

Un enfant qui est continent de façon assurée et tranquille, dans la journée, le deviendra rapidement aussi au moment de la sieste et la nuit.

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La tétine

Publié le par Cathy

J'ai trouvé ce texte interessant 

Bonne lecture 

 

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La maternelle

Publié le par Cathy

J'ai 3 ans et je suis grand (e)! 

J'ai 3 ans je suis grande. 👧🏻 , je vais à l'école, maman et papa travaillent, je me lève à 6h30 ! J'avale mon bibi 🍼en 5 mn et peut-être un biscuit🍪...

Maman m'habille -ou Papa- et je mets mes "adadas", qui courent vite, toute seule : elles ont des scratchs.
Papa caresse ma joue : un ptit câlinou. Il part, il m'aime, il me l'a dit ! 

Maman cherche ses clés et elle s'énerve ,on est en retard ! Je prends mon doudou et ma susu : trop important !

Il est 7h05 houla, houlala : on a 5 mn de retard. On fonce, j'arrive à la garderie à 7h25. Maman m'embrasse tendrement 1 seconde. Elle m'aime : elle me l'a dit et elle est partie ! 

Je ne suis pas toute seule ! Non ! Il y a mes copains, mes copines mais on joue pas encore. On a pris nos doudous et susus. Je pleure pas :  je suis grande mais Maman me manque déjà, je suis sage.

Sophie me coiffe, Maman a oublié.
Sophie est gentille, elle me câline 1 seconde : il y a pas que moi.

Il est 8h20 : je vais en classe, la maîtresse est là. Je pose doudou et susu : j'en ai plus besoin parce que je suis grande. J'ai 3 ans ! 

Il y a des livres, des puzzles, le coin dînette, le coin poupée, les constructions... La maîtresse dit : "on range" : il est 8h40.

On va au regroupement et la maîtresse explique le programme, je me rappelle que de la fin.

Je suis un peu triste mais pas le temps pour ça, on est 27 dans la classe et puis c'est l heure du passage aux toilettes. On descend tous ensemble. Je passe devant mon sac -il y a doudou et ma susu dedans- mais non... je suis grande ! J'ai 3 ans !

Je donne la main, j'apprends vite, c’est bien, je cours pas dans le couloir. Sophie chante et sourit. Elle fronce les sourcils, on fait pipi, on ne joue pas avec l'eau, on boit si on a soif et on se lave les mains.

Allez..... on se dépêche ! On retourne en classe et je repasse encore devant doudou et susu. Maman me manque mais non, je vais travailler c’est la maîtresse qui l'a dit. Je vais faire l'atelier peinture avec Sophie, j'aime la peinture mais pas longtemps parce qu'on est 6 à la table. On met les tabliers, on peint, on se lave les mains encore.

Il est 9h30 et la maîtresse dit : "on range" ! On va en motricité.
On se range, la salle est grande et j'ai envie de courir partout mais non, on s'assoit et on écoute.

Il est 9h45 enfin et on fait les animaux : la grenouille, le kangourou, l'ours, le serpent...

C’est fini ! On met les vestes parce que c'est la récréation : il est 10 h ! La maîtresse dit "essaie de la mettre toute seule". C'est dur mais j'essaie : je suis grande, oui, j'ai 3 ans ! Sophie m'aide, elle est gentille ! 

Il est 10h10, je cours en récréation. Au milieu, je m'arrête, il y a tellement de monde. Je vois la maîtresse, 2 enfants par main , plus de place pour moi ! C’est pas grave, je vais la suivre, peut-être une place se libérera, Maman me manque.

Il est 10h30, la récréation est finie et la maîtresse avec Sophie, tapent des mains. On se range, ça prend du temps, on apprend. La maîtresse crie, Sophie court pour récupérer les enfants qui n'ont pas compris je crois. Moi, je suis rangée, j'ai compris je suis grande, on repasse aux toilettes et tout le tintouin ...

Il est 10h45 Sophie s'en va manger, la maîtresse raconte une histoire, je suis fatiguée, je veux mon doudou et ma susu. Maman me manque de plus en plus.

Il est 11h15 ,Sophie revient : on repasse aux toilettes et tout le tintouin ... Puis, on va à la cantine. On est 48 dans le réfectoire et ça fait un bruit énorme : je n'ai pas très faim, il y a de la salade ! Sophie dit : "on mange, on se dépêche". Il y a le 2ème service, elle débarrasse la salade : ouf, je n’aime pas. Il y a des pâtes : génial ! Et des légumes dedans... Du rôti de boeuf : c'est dur, je mâche longtemps, les légumes dans les pâtes : je n’aime pas. Sophie dit "on goûte, c'est bon les légumes !". Elle débarrasse ouf, enfin le dessert ! J'adore le dessert, c'est une pomme énorme. Sophie dit "allez on croque, la peau c'est plein de vitamine". Maman, elle enlève la peau et coupe des petits morceaux mais on est trop nombreux ! Je suis fatiguée, je ne finis pas ma pomme : elle est trop grosse et trop dure aussi ! 

La cantine est finie et  il est 12h15 ! On retourne dans la cour Sophie est sur le banc, aujourd'hui j'ai une place à côté d'elle, elle me câline j'en profite.

Il est 12h30. Sophie tape des mains : on va au dortoir, mais avant, on repass aux toilettes et tout le tintouin...

Enfin je retrouve mon doudou et ma susu. J'enlève mes "adadas" toute seule. Oui, elles ont des scratches : je l'ai déjà dit ! 

Le dortoir est chaud, j'ai mon lit toujours à la même place. Je rentre dans mes draps, Sophie tire les rideaux, met la musique, met les couvertures, allez, on se repose.
Sophie passe sa main dans mes cheveux et je peux dormir :  il est 13h.

14h30 : Sophie ouvre les rideaux, "allez on se lève", j'ouvre les yeux, j'ai oublié que je suis à l'école. Je veux encore dormir et je serre mon doudou, il y a du bruit dans le couloir. Sophie aide les enfants pour mettre les chaussures, maîtresse vient dans le dortoir : "allez debout, on pose doudou et susu, on met les chaussures toute seule et on va faire pipi".

Il est 14h45, je suis dans la cour, tout va trop vite autour de moi, ma maîtresse n'est pas dehors, ni Sophie. Des grands viennent me parler, j'ai un peu peur ! Maman me manque terriblement mais moi aussi je suis grande, alors j'attends.

Enfin 15h15, on tape des mains on se range, toilettes et tout le tintouin.

15h30, retour dans la classe, activités autonomes, en gros je fais ce que je veux, sans bruit.

16h00, la maîtresse dit : "on range, on se regroupe, c'est bientôt l'heure". Elle raconte une histoire, Sophie range et nettoie.

16h20, la maîtresse ouvre la porte, mon coeur❤️ bat la chamade. Elle appelle les enfants, mais moi ... non ! Ma gorge se serre, je ne suis pas toute seule, Sophie nous prend dans ses bras. On va aller goûter et maman va bientôt arriver : je mange ma compote et mon biscuit.

La maîtresse est partie, Sophie nous laisse jouer sur les structures, j'aime bien. Je fais attention, je suis grande. J'ai 3 ans.

Il est 17h45, Maman arrive. Elle et là ! Mon coeur ❤️ explose, c'est trop intense.nJe me laisse enfin aller, je pleure dans ses bras. Elle m'a tellement manqué. Maman dit "tu es grande, ne pleure pas comme un bébé !". C’est vrai, je viens de passer plus de 10h sans toi !

Le temps de rentrer à la maison il sera déjà 18h. Entre le bain, le repas et la petite histoire, nous aurons bien profité l'une de l'autre et si j'ai de la chance, je verrais peut-être papa avant de m'endormir à 20h30.

Mais tout ça n'a pas d'importance puisque j'ai 3 ans et que je suis grande et que je vais vivre jusqu'à 100 ans .

Sophie ATSEM membre du collectif indépendant ATSEM de France. 

Bravo à Sophie pour ce superbe texte 👏👏👏

Publié dans Textes sur L'enfant

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Agressivité chez l'enfant

Publié le par Cathy

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Étape par étape la propreté de l'enfant

Publié le par Cathy

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La mort subite du nourrisson via Parents.fr

Publié le par Cathy

Mort subite du nourrisson : les bons réflexes au quotidien

Il est possible de prévenir les incidents liés à la mort subite du nourrisson en adoptant de bons gestes, notamment au moment de coucher son bébé. Assurez-vous de bien les connaître et bien les appliquer pour ne prendre aucun risque. Voici les gestes à adopter pour lutter contre la mort subite du nourrisson…

Jusqu’à l’âge d’un an, la seule position permettant à l’enfant de dormir en toute sécurité, et de bien respirer, est le couchage sur le dos.

Mort subite du nourrisson : les bons gestes pour coucher son bébé

Pour commencer, Bébé doit toujours être couché sur le dos. Jusqu’à un an, c’est la seule position qui lui permet de respirer sans risque. Sur le ventre, il peut être gêné notamment par le matelas et manquer d’air rapidement. Sur le côté, il peut se retrouver rapidement contre son tour de lit (accessoire déconseillé), et basculer sur le ventre car la position est instable.

Les coussins de maintien et autres cale-bébés sont également à proscrire, car ils empêchent votre bébé de bouger librement.

Les critères d’une bonne literie pour bébé :
- un lit rigide à barreaux ;
- un matelas ferme et bien adapté aux dimensions du lit, pour éviter qu’il ne se retrouve coincé entre la paroi et le matelas ;
- pas d’oreiller, ni de couette, ni de couverture car le risque d’enfouissement et d’hyperthermie est trop important ;
- le mieux est de coucher Bébé sur un drap housse, dans une turbulette ou une gigoteuse adaptée à la saison ;
- pas de peluche à ses côtés (la seule présence de son doudou est suffisante), ni de tour de lit épais car il pourrait venir s’y coller et s’étouffer.

Attention aux lits parapluie !
Certains parents croient bien faire en rajoutant un matelas dans le lit parapluie. Problème ? Ce matelas n’est pas adapté aux dimensions du couchage et Bébé risque fort de se retrouver coincé entre le matelas et la paroi. Ne rajoutez pas non plus de coussins pour combler les trous, un lit parapluie s’utilise tel quel, et seulement occasionnellement !

Surveillez la température de la chambre de Bébé

Tout d'abord, la température de la chambre de votre bébé doit être sous contrôle : 18° à 20°, c’est amplement suffisant. L’aération de la pièce est aussi primordiale. Pensez donc à ouvrir les fenêtres tous les jours et à ne pas exposer la chambre de votre enfant à la fumée de tabac. Ce qui est d’ailleurs valable pour toutes les pièces de la maison...

Surveillez la température de la chambre de Bébé

Tout d'abord, la température de la chambre de votre bébé doit être sous contrôle : 18° à 20°, c’est amplement suffisant. L’aération de la pièce est aussi primordiale. Pensez donc à ouvrir les fenêtres tous les jours et à ne pas exposer la chambre de votre enfant à la fumée de tabac. Ce qui est d’ailleurs valable pour toutes les pièces de la maison...

La tétine pour prévenir la mort subite du nourrisson ?

Les pros sont réservés quant au rôle préventif de la tétine dans la mort subite du nourrisson. Statistiquement, elle semble en effet protéger les bébés, mais cette relation est encore insuffisamment prouvée scientifiquement. Et ce, même si, aux Etats-Unis, la tétine fait partie intégrante des mesures de prévention.

Autres bons réflexes pour prévenir la mort subite du nourrisson

- Gardez Bébé en position verticale 15 min après chaque biberon ;
- Apprenez-lui à jouer sur le ventre lorsqu’il est réveillé, afin de lui muscler un peu le cou et les bras et varier ainsi les appuis ;
Ne le secouez pas, sa tête et son cou sont encore très fragiles ;
- Consultez un médecin s’il vomit ou régurgite beaucoup, s’il est gêné pour respirer, si son comportement n’est pas habituel, s’il a de la fièvre, s’il devient très pâle ou bleu ;
En voiture, évitez de trop couvrir Bébé ou d'allumer le chauffage. Votre enfant risque de mal supporter de trop grosses variations de température.

Mort subite du nourrisson : attention au co-sleeping !

En partageant votre lit avec Bébé, un faux mouvement peut vite entraîner l’asphyxie de Bébé, que ce soit à cause de votre couette ou de votre oreiller. Près de 50 % des morts subites du nourrisson sont dues au co-sleeping. Les mamans qui allaitent doivent être particulièrement vigilantes. C’est vrai qu’il est bien pratique de donner le sein à son petit dans le lit mais, la fatigue aidant, le risque de s’endormir et de l’étouffer est aussi très présent. Un conseil : replacez toujours Bébé dans son lit après chaque tétée. Rien ne vous empêche d’ailleurs de l’installer à côté du vôtre…

L’allaitement protège les bébés de la mort subite grâce aux anticorps qui lui sont transmis et aux réveils plus fréquents pour les tétées.

 

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J'ai 2 ans

Publié le par Cathy

Petit texteque j ai trouvée très intéressant. [A Méditer ...] J'ai 2 ans. Aujourd'hui, je me suis réveillé et je voulais m'habiller seul, mais on m'a dit: «Non, on n'a pas le temps, laisse-moi faire!" Cela m'a rendu triste. Je voulais manger tout seul pour le petit déjeuner mais on m'a dit: «Non, tu mets trop de désordre, laisse-moi faire!" Cela m'a frustré. Je voulais marcher jusqu'à la voiture et monter seul mais on m'a dit: «Non, on doit y aller là, viens dans mes bras.» Cela m'a fait pleurer. Plus tard, j'ai voulu jouer avec des blocs mais on m'a dit "Non, pas comme ça! Comme ça ..." J'ai décidé que je ne voulais plus jouer avec des blocs. Je voulais jouer avec une poupée que quelqu'un d'autre avait, alors je l'ai prise, on m'a dit "Non, ne fais pas ça, tu dois partager". Je ne suis pas sûr de ce que j'ai fait, mais ça m'a rendu triste. Alors j'ai pleuré. Je voulais un câlin mais on m'a dit "Arrête de pleurer, ça va aller, c'est rien, va jouer". On me dit qu'il est temps de ranger, je le sais parce que quelqu'un ne cesse de dire: «Range les jouets!» Je ne sais pas trop comment faire, j'attends que quelqu'un me montre ... «Qu'est-ce que tu fais? Pourquoi tu restes planté là? Ramasse tes jouets!..." Je n'avais pas le droit de m'habiller ou de me déplacer seul pour aller là où je devais aller, mais maintenant on me demande de ramasser et ranger des choses... Je ne suis pas sûr de ce qu'il faut faire. Est-ce que quelqu'un est censé me montrer comment faire ça? Par quoi commencer? Où ranger ces choses? J'entends beaucoup de mots mais je ne comprends pas ce qu'on me demande. J'ai peur et ne bouge pas. Je m'allonge par terre et je pleure. Au moment du repas, je voulais prendre le temps d'utiliser mes couverts, mon verre, ma serviette mais on m'a essuyé la bouche, "Tiens bois ça!"... "Laisse-moi le faire tu es trop petit tu vas en mettre partout!" Cela m'a fait me sentir petit. J'ai essayé de manger la nourriture devant moi mais je n'ai pas fait comme il faut. "Allez dépêche-toi de finir" Cela m'a donné envie de jeter des choses et de pleurer. Je ne peux pas descendre de la table parce que personne ne me laisse ... parce que je suis trop petit et je n'y arrive pas . J'ai faim et je suis frustré et triste. Je suis fatigué et j'ai besoin de quelqu'un pour me réconforter. Je ne me sens pas en sécurité ou en contrôle. Cela me fait peur. Je pleure encore plus. Personne ne prend en compte ce que je ressens. On me parle de caprices mais moi je ressens les choses tout au fond de moi c'est plus fort que moi! Cependant, je suis censé savoir comment partager, "écouter" ou "attendre une minute"? Je suis censé savoir quoi dire et comment agir ou gérer mes émotions. On s'attend à ce que je sois assis tranquillement ou sache que si je lance quelque chose, il va se casser... Mais, je ne connais PAS ces choses. Je ne suis pas autorisé à exercer mes compétences de marcher, pousser, tirer, zipper, boutonner, verser, servir, grimper, courir, lancer ou faire des choses que je pourrais faire, que mon corps a envie d'essayer. Les choses qui m'intéressent et me rendent curieux, ce sont les choses que je ne suis pas autorisé à faire! Je ne suis pas si terrible ... Je suis frustré. Je suis nerveux, stressé, débordé et confus. J'ai souvent besoin d'un câlin. J'ai 2 ans, 2 ans et demi, 3 ans... Ecoute-moi et apprends - moi à grandir. Texte anglais d'un auteur inconnu mais la traduction et adaptation en français a été faite par Deborah Cohen-Tenoudji A Méditer ...

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Le rituel du coucher

Publié le par Cathy

Le rituel du coucher

Nos astuces pour endormir Bébé en toute sérénité. Premier réflexe : adoptez un rituel du coucher pour le rassurer.

En effet, Bébé a besoin que vous instauriez un rituel du coucher. Pour bien s'endormir, il doit se sentir en sécurité. Il lui faut : un décor familier et rassurant (porte entre-ouverte, petite veilleuse), des rites qu'il reconnaît (petite histoire, câlin, musique), ou encore serrer dans ses bras un "objet familier" (doudou, mouchoir, nounours).

Le coucher : un moment privilégié avec Bébé
Ce fameux rituel du coucher sert à prévenir Bébé que l'heure du coucher est arrivée, mais il s'agit surtout de le rassurer.
Tout-petit, il appréciera les bisous et calinous ; plus tard, les histoires le raviront. Mais c'est aussi l'occasion d'échanger confidences et petits secrets, et d'instaurer ainsi une véritable complicité avec Pitchoun !

Mais quelle que soit la formule adoptée, l'important est de se tenir au rituel décidé tous les soirs, à heures régulières, pour que bout' chou ne perde pas ses repères.
Accompagnez votre bout' chou dans sa chambre
 et quittez-le avant qu'il ne s'endorme !

Attention, le rituel de coucher ne doit pas être une occasion pour Bébé de repousser l'heure du dodo : dès 6 mois, il est temps de poser des limites ! Sinon c'est la porte ouverte à tous les caprices !

A chaque bébé son rythme de sommeil

Avec quelques astuces, Bébé parviendra à trouver un bon rythme de sommeil et cela, dès le premier mois !

La nuit, nourrissez Bébé et changez le dans la semi-obscurité et au calme ; parlez-lui peu et, après un petit câlin, aidez-le rapidement à replonger dans son sommeil.
Au contraire, le jour, stimulez davantage Bébé et rythmez ses journées, afin qu'il puisse trouver ses propres repères (promenade, jeux, repas, bain 
le soir, etc).
Lorsqu'il fait la sieste, laissez entrer un filet de jour dans sa chambre. Et n'hésitez pas à parler et marcher normalement, sans peur de faire du bruit.

Le sommeil, d'une manière générale…
C'est bien connu, lorsqu'ils sont énervés ou angoissés, les adultes ont du mal à trouver le sommeil. Bien sûr, c'est aussi valable pour Bébé : tensions familiales, décalage horaire, voyages, changement de rythmes brutaux
 perturbent considérablement le sommeil des tout-petits.

A faire !
Guettez certains signes annonciateurs de l'endormissement.


Pleurs, bâillements, il se frotte les yeux, etc : autant de petits signaux que vous envoie Bébé pour vous indiquer qu'il a sommeil ! Mais attention, certains bout' chou ressentent le besoin de pleurer pour pouvoir s'endormir.

Restez à l'écoute de ses besoins physiologiques, qui évoluent peu à peu.


D'une part avec l'âge de l'enfant. En effet, durant les tous premiers mois, vous devrez vous adapter, en attendant que Bébé trouve son propre rythme de sommeil. 

D'autre part, d'un enfant à l'autre : il y a des petits et des gros dormeurs, des couche-tôt et des couche-tard, comme chez les adultes !

A ne pas faire !
Se précipiter au moindre pleur : laissez donc à Bébé le temps de se rendormir seul ! Et après 6 mois, ne lui proposez plus de biberon au cours de la nuit. N'oubliez pas que quand Bébé appelle, c'est aussi une façon de vous tester, surtout vers 8-9 mois.

... Ou au contraire, le laisser pleurer longtemps sans intervenir.
Lui présenter le lit comme une punition ; bien au contraire, il doit être associé dans l'esprit de votre bout' chou au plaisir du repos.

Ne supprimez pas la sieste en espérant qu'il dormira mieux cette nuit ! Elle est indispensable, au moins jusqu'à l'âge de 3 ans.
L'entraîner dans des jeux turbulents juste avant de dormir : vous seriez fatiguée avant lui !

En bref, faites à la fois preuve de fermeté et de flexibilité.


Ce soir, rien ne vous empêche de prolonger un gros câlin quelques minutes après l'heure habituelle du coucher, les repères de Bébé n'en seront pas chamboulés pour autant !

Astuces de maman pour endormir Bébé

Quelques idées pour endormir Bébé en toute sérénité...

Gagnez dix minutes de sommeil !
En préparant la veille les vêtements de votre Bébé, le petit déjeuner et ses affaires pour aller à la crèche.
Cette petite astuce vous permettra ainsi de commencer la journée avec le calme et la sérénité auxquels aspire tout bébé !

Pour ne pas perdre son doudou chéri et adoré...
Si le doudou 
de Bébé est une peluche et qu'il ne peut pas s'en passer… nouez un ruban au tour du cou de l'animal, et pensez à y écrire nom, adresse et téléphone.
En cas de perte, une bonne âme aura l'idée de vous le renvoyer. Voilà comment éviter une tragédie !

Alerte : Doudou est infesté d'acariens !
De plus en plus de bébés sont allergiques. Pour éviter les contagions "doudouesques", pensez à laver régulièrement son doudou avec une lessive hypoallergénique. Les minuscules parasites ne feront pas de vieux os !


Pensez à la lampe de poche !
Si vous êtes inquiète pour Bébé, la nuit, cette petite astuce vous permettra de le surveiller pendant la nuit sans le réveiller complètement !

Un appareil de surveillance pour écouter Bébé à distance !
Si vous avez peur de ne pas entendre votre p'tit bout pleurer la nuit, pensez à cet appareil qui vous permettra de dormir sur vos deux oreilles ! S'il pleure, ni une ni deux, vous êtes au courant ! Suivez les conseils des pros sur le sommeil de Bébé...

 

Toujours le coucher sur le dos !
Aujourd'hui, tous les pédiatres s'accordent pour le dire : Bébé doit être couché sur le dos, un point c'est tout ! Ainsi, son visage reste dégagé et il respire mieux. Respectez les consignes des professionnels pour prévenir la mort subite du nourisson


Des remèdes pour dormir ? Oui aux tisanes, lait tiède et homéopathie !

Tilleul ou camomille, n'hésitez pas !

Non au sirop !
La petite cuillère de sirop pour dormir, c'est à proscrire absolument ! En effet, Bébé risque de ne plus pouvoir s'en passer pour trouver le sommeil…

Soignez la chambre de Bébé !
Durant votre grossesse, vous avez certainement passé une bonne partie de votre temps libre à aménager un coin agréable pour Bébé.

Maintenant qu'il est installé, c'est à vous de créer un environnement propice au sommeil : une
chambre claire, aux couleurs pastelles et à la lumière douce, une température comprise entre 18 et 20°, et surtout, chasse aux microbes obligatoire !

Un petit lit douillet
Choisissez un matelas ferme et bien adapté aux contours du
lit. Avant 6 mois, oubliez oreillers, coussins, couvertures et couettes. Une " turbulette" ou un surpyjama feront très bien l'affaire.

Quelques peluches sont bien sûr autorisées, mais sans exagération : n'oubliez pas que les acariens les adorent, eux aussi !
Enfin, le lit ne doit pas être trop grand : Bébé se sentira davantage en sécurité si son corps est en contact avec les bords du lit.

Pourquoi Bébé doit-il faire la sieste ?

Bébé doit-il faire une sieste ? Sûrement ! Mais quand, combien de temps, jusqu'à quel âge ?...

Tôt le matin, avant et après le déjeuner, en fin de journée..., pendant les premières années de Bébé, le calendrier des siestes n’arrête pas de valser et, souvent, le doute s’installe dans l'esprit de Maman. Est-ce vraiment un bon plan que Jules saute le dodo du matin... C'est sûr, il ne tiendra jamais jusqu’à midi ! D'un autre côté, c'est vrai qu'il a de plus en plus de mal à s'endormir vers 15 heures ! Oui, mais s'il dort trop, ça va être la cata ce soir... Stop, on arrête ! Il est grand temps de refaire le point et de chasser quelques idées reçues sur la sieste, semeuses de trouble et causes de tracas.

Le jour, ce n’est pas la nuit !
Le premier mois, la plupart des bébés, à condition qu’ils digèrent bien, dorment environ 18 à 20 heures par jour. Facile alors de s’y retrouver : ils se réveillent pour manger. D’autres, plus rares, dorment peu (14 à 18 heures par jour), soit parce qu’ils souffrent d’indigestion – et c’est une question à soulever devant le pédiatre – soit parce qu’ils sont simplement des petits dormeurs. Et là, rien de spécial à faire. Mais pour trouver les clés d’un bon sommeil, petits ou gros dormeurs ont tous besoin, dés les premiers jours, de construire tout doucement leurs repères et d’apprendre à différencier le jour de la nuit.

Deux bonnes habitudes pour les aider : primo, la journée, pour la sieste, ne pas les faire dormir dans le noir complet (laisser volets ou stores entre-ouverts). Secundo, au moins pour les grandes siestes, les habituer à dormir bien tranquillement dans leur lit et non dans leur poussette
. En grandissant, des périodes d’éveil plus marquées font leur apparition : d’abord en fin d’après-midi, puis à d’autres heures de la journée. Chaque enfant va mettre au point son programme personnel et s’y tenir.

Vers trois mois, de vraies petites nuits de 6 à 8 heures, ponctuées par un réveil matinal, commencent à se dessiner. Ouf ! La journée se partage alors en de longues siestes bien régulières entrecoupées d’une à deux bonnes heures de jeux et de babillages.

Dormir, à quoi ça sert ?


De jour comme de nuit, le sommeil du nouveau-né obéit à des rythmes internes. Il s’organise en cycles de 50 à 60 minutes alternant épisodes de sommeil agité et sommeil calme. Prépondérant, ce sommeil agité (mouvements oculaires, tressautements, changements de mimiques) préfigure le sommeil "paradoxal", assimilé aux rêves. Il joue un rôle essentiel dans le développement du cerveau. Contrairement à ce que l’on peut croire en regardant Bébé s'agiter en dormant, c’est un sommeil de détente !

La sieste de Bébé, âge par âge

Votre tout-petit n'a pas les mêmes besoins en sommeil selon son âge. Avec les mois qui passent, la sieste raccourcit...

Quatre mois, quatre repas, quatre siestes !
A partir de 4 mois et jusqu’à la fin de la première année environ, il n’y aura pas de grands changements de rythme : quatre siestes quotidiennes se mettent en place sur la pointe des pieds. Ces plages de repos permettent à Bébé de récupérer des fatigues de la vie. Et, à cet âge, elles sont nombreuses : se nourrir, faire connaissance avec la famille, trouver son rythme, découvrir ses mains... Tout est terriblement nouveau, excitant et... épuisant !

La première sieste suit le biberon du matin. Les gros dormeurs finissent leur nuit et les lève tôt
 y trouvent aussi leur compte. C’est un vrai sommeil profond qui peut durer, les premiers temps, de 1 heure 30 à 2 heures.

Arrive ensuite le coup de pompe de fin de matinée : un temps de repos plus court (une quarantaine de minutes) qui correspond plutôt à un somme de récupération après une période d’éveil très active.

Troisième sieste, la "grande" : elle a lieu juste après le déjeuner. Plus longue (3 bonnes heures), c’est elle qui persistera le plus longtemps, jusqu’à 4/5 ans environ. Et parfois même à l’âge adulte ! Plus rare, la dernière sieste de fin d’après-midi consiste en une petite pause d’1 heure environ qui permet d’aborder la soirée dans le calme...

C’est le jour et la nuit !


A la naissance, le sommeil est régulièrement réparti entre le jour et la nuit. Les cycles, tous identiques, ont donc exactement la même importance. Et même si, à partir de 2/3 mois le sommeil se déplace de la journée vers la nuit, les siestes sont et resteront toujours du vrai sommeil à part entière, aussi nécessaire que celui de la nuit.


Quand les nuits s’allongent… les siestes raccourcissent
C’est souvent lorsque toute la famille commence à ronronner autour d’un bébé bien réglé que…tout se détraque ! D’accord, les nuits ressemblent maintenant à de vraies nuits mais, dans la journée, c’est brusquement l’anarchie.

Vers l’âge d’un an, l’horaire et le nombre de siestes nécessaires varient d'un enfant à l'autre. Souvent, les premières à sauter sont les deux "petites" : celles de fin de matinée et de fin d’après-midi. Fini, alors, cette pause magique de 9 heures du matin où vous aviez tout juste le temps de prendre une douche tranquillement et de remettre un peu d’ordre dans la maison. Désormais, à cette heure-ci, on discute et on joue !

Conséquences immédiates : à dix heures, au moment de sortir, votre chérubin dort comme un ange. Impossible ensuite de le mettre au lit après le déjeuner, il n'a pas sommeil ! Ce qui ne l'empêchera pas de buller comme un bienheureux pile au moment d’aller jouer au square 
... Enfin, un soir sur deux, il n’a pas l’air d’avoir sommeil à l’heure du coucher ! Faut suivre… Difficile, dans ces conditions, de planifier un rendez-vous ou une sortie.

Oui ou non à la sieste ?

Bébé grandit, mais parfois, il aura besoin de continuer à faire ses siestes.

Comment ne pas craquer ?
Premier conseil : inutile de réorganiser trop vite vos journées. Ce n’est pas parce que Pitchoun ne fait plus sa première sieste du matin depuis 15 jours qu’il ne la réclamera pas aujourd’hui. Attendez que tout cela se stabilise un peu. Le problème de ces périodes charnières, c’est que Bébé n’est pas assez fatigué pour dormir mais… suffisamment pour être passablement énervé.

Pour l’aider à franchir le cap, vous pouvez, provisoirement, avancer légèrement l’heure des repas. Ne vous découragez pas : assez rapidement, un rythme de deux siestes par jour (matin et après-midi) va s’instaurer et "tenir" jusqu’à l’âge de18 mois environ.

Passé ce stade, tous les enfants, avec plus ou moins de facilité, ne font plus qu’une grande sieste par jour (généralement l’après-midi) jusqu’à 4 ou 5 ans. Les siestes ne se produisent en tout cas plus du tout après 7 ans.

Quand supprimer la dernière sieste ?
Vous avez intérêt à la maintenir tant qu’il vous la réclame. Surtout, ne vous imaginez pas qu’en la supprimant d’autorité, vous faciliterez le coucher du soir. Bien au contraire. Votre enfant sera probablement infernal et ne s’endormira pas plus tôt pour autant. Peut-être même plus tard, parce qu’il sera anxieux et de mauvaise humeur…

Des études portant sur des petits de première année de maternelle, âge où les enfants ont parfois tendance à bouder ce repos, rapportent que ce cycle manqué n’est jamais rattrapé la nuit et que tous ces écoliers souffrent d’un manque de sommeil ! À tel point que lorsqu’un tout petit souffre d’insomnies nocturnes, les spécialistes recommandent des horaires réguliers et… le maintien de la sieste ! Elle permet à l’enfant de se calmer, d’aborder le coucher avec moins d’anxiété tout en prenant un petit acompte de sommeil "paradoxal", celui des  rêves
. Cette "provision" allège les premiers cycles de la nuit qui seront alors plus sereins et plus équilibrés. Rien de tel pour que Papa et Maman, eux-aussi, profitent pleinement des bras de Morphée !

La sieste, c'est tout un art !


- Dans la mesure du possible, habituez votre enfant à retrouver sa chambre et son lit pour chaque grande sieste.
- Évitez de surexciter Bébé quand il est fatigué. Lui parler trop longuement, jouer ou le changer, c’est l’obliger à rester attentif alors qu’il a envie de "décrocher", au risque de perturber son rythme.
- Le silence complet, non... mais le calme, oui ! Il peut faire un petit somme de récupération dans sa poussette. Mais partir pour une grande sieste avec le bruit des voitures, dans le brouhaha d’une salle de restaurant ou d’un magasin peut nuire à la qualité et à la durée de son sommeil.
- N’abrégez pas sa sieste sous prétexte que c’est l’heure du goûter. Ces réveils à contre-temps peuvent l’empêcher de construire son rythme de sommeil et le fatiguer énormément
- Il pleure, il a du mal à s’endormir ? Ce n’est pas forcément qu’il n’a plus besoin de sieste. Au contraire. Il est peut-être trop fatigué. Laissez-lui le temps de trouver son sommeil.
- Les
poussées dentaires peuvent modifier provisoirement le rythme des siestes. De même que l’entrée à la crèche, l’angoisse de la séparation vers le huitième mois, une maladie…

 

Publié dans Textes sur L'enfant

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Quand et comment supprimer la tétine ?

Publié le par Cathy

Quand et comment supprimer la tétine ?

Ma puce de 2 ans, Jade, adore s’endormir avec sa tétine. Elle la réclame aussi le jour quand elle est fatiguée ou a de la peine. J’ai déjà essayé de la coucher sans lui donner, mais elle hurle et ne réussit pas à s’apaiser. Je me demande si c’est le bon moment d’y mettre fin et comment m’y prendre ? Sophie

Mettre fin à la tétine est un processus parfois difficile, autant pour les parents que pour l’enfant. Les petits sont tout particulièrement attachés à leur tétine car la tété leur procure un effet calmant et réconfortant qui leur rappelle naturellement la tétée chaude et rassurante des premiers mois de leur vie même s’il n’y a pas d’âge précis pour ce sevrage, la majorité des enfants vont progressivement délaisser la tétine à partir de 2 ou 3 ans.

À cet âge, ils s’intéressent de plus en plus aux amis et les nombreux jeux ou activités leur permettent progressivement de mettre la tétine de côté.

 A savoir qu’au-delà de 3 ans, l’utilisation intense de la tétine peut entraîner des problèmes de dentition et de prononciation.

Adieu tétine !

Pour bien des enfants, se séparer de la tétine est un processus très difficile, qui marque en quelque sorte le passage vers le monde « des grands ».

C’est pourquoi il faut respecter leur rythme et y aller progressivement.

Vous pouvez commencer par suggérer à Jade de laisser « Mme tétine » à la maison quand vous sortez.

Proposez-lui aussi d’utiliser sa tétine seulement pour le dodo.

Il faut commencer par imposer certaines limites graduelles et éviter à tout prix le sevrage brutal (en jetant la tétine à la poubelle par exemple).

Il ne faut surtout pas tomber dans le dénigrement : « Tu es un bébé », « Regarde, ton cousin lui n’a plus sa tétine »… Ce type de message insécurise l’enfant et retarde encore plus le processus.

Essayez d’utiliser des messages positifs : « Tu es une grande fille maintenant, je sais que tu n’as plus besoin de ta tétine pour faire la sieste. On va essayer aujourd’hui, ok ? ».


Lorsque vous sentirez que Jade est prête à faire le grand saut, vous pourrez lui proposer de déposer sa tétine dans un contenant qui ira « Au pays des tétines » ou dans la boîte à souvenirs.

N’oubliez pas : lorsque c’est fait, ne revenez pas en arrière, sinon tout sera à recommencer. Ne voyez pas cette étape comme un défi parental à relever le plus tôt possible, mais comme un cheminement que votre enfant doit accomplir à son rythme.

Les psy-trucs à Suzanne :

- Éviter le sevrage brutal (ne pas enlever la tétine du jour au lendemain). Il faut effectuer cette étape progressivement

- Respecter le rythme de votre enfant. Vers 2-3ans, la plupart des petits sont prêts à réduire leur besoin de la tétine


- Choisir le bon moment pour commencer le sevrage : une période stable

 

Publié dans Textes sur L'enfant

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Il mord, que faire ?

Publié le par Cathy

Il mord, que faire ?

J'ai un fils de 18 mois qui a la mauvaise habitude de mordre. À la garderie par exemple, il a tendance à frapper et mordre les autres amis, ce qui nous rend bien mal à l’aise. Il nous mord aussi, surtout quand il est contrarié. Que puis-je faire pour qu’il arrête ?

En bas âge, l’enfant ne peut exprimer des émotions (telles que la douleur, la peur, la colère ou la frustration) avec des mots.

Il a donc tendance à s’exprimer autrement, en utilisant des gestes ou des moyens plus « accessibles » pour lui : frapper, mordre, pousser, pincer…

Pour votre fils (qui en passant se rapproche de la période d’opposition), la morsure peut représenter une façon de s’opposer à l’autorité ou aux autres.

Il utilise cette méthode pour exprimer sa colère, son mécontentement ou tout simplement pour vous confronter.

Mordre devient donc pour lui une façon de communiquer sa frustration.

Comment réagir ?

Malgré tout, il ne faut pas tolérer ce comportement, ni le laisser faire ou le banaliser.

Vous devez intervenir, mais pas n’importe comment !

Évitez d’intervenir en le mordant à votre tour, pour lui « montrer ce que ça fait ».

Ce n’est pas la bonne solution.

Répondre à un comportement agressif par un autre n’est pas vraiment un bel exemple à lui donner et nous éloigne du modèle positif que nous devrions être pour nos enfants.

De toute façon, votre garçon ne comprendrait pas votre geste.

En mordant, on se place à son niveau de communication, on perd de notre autorité et cela insécurise l’enfant. Un NON ferme est souvent la meilleure méthode d’intervention pour les enfants de cet âge.

Ce non permettra à votre fils de comprendre que son geste est inacceptable.

Ensuite, faites diversion.

Il ne faut surtout pas mettre l’emphase sur le geste (ou les raisons qui ont motivé votre fils à mordre).

Il est beaucoup trop petit pour être en mesure de comprendre ce qui le pousse à agir ainsi.

En redirigeant son attention ailleurs, vous devriez voir disparaître ce comportement assez rapidement.

- Comprendre que pour la plupart des enfants, mordre peut être un moyen d’exprimer ses émotions
- Ne jamais tolérer ce geste (toujours intervenir)
- Ne jamais le mordre en guise d’intervention

 

Publié dans Textes sur L'enfant

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